
Pour l’équipe de Votepour.ca, qui a consulté plus de 1000 personnes et plus de 100 organismes communautaires dans les mois suivant la première vague de la pandémie, le constat était frappant. Parmi les points nommés, notre réorientation collective vers le numérique a laissé des traces importantes. Parmi celles-ci, la fracture numérique s’observait déjà de façon pernicieuse. C’est une question complexe, et significative, et qui entraîne des effets multiples.
Considérons d’abord le portrait collectif. À la lumière de plusieurs statistiques, on peut estimer qu’entre 10 % et 15 % de la population québécoise n’utilise simplement pas Internet, soit par manque de couverture, par manque de moyens financiers ou simplement par manque d’intérêt. À ces personnes s’ajoutent les quelque 16 % de la population qui se dit utilisatrice de base. Mentionnons qu’un Québécois sur quatre (25 %) n’utilise pas les services gouvernementaux en ligne.
Plus les transformations vont s’accélérer, plus ces pourcentages seront amenés à augmenter. Nous estimons que la fracture numérique est une inégalité sociale de santé puisqu’elle résulte d’une distribution inégale des ressources et qu’elle est amenée à croître.